Son large sourire affiché au moment de devoir monter sur la troisième marche du podium au championnat de France cadets en salle, samedi à Nantes (Loire-Atlantique), en disait long sur son bonheur. Il faut dire que Hubert Coyco, jeune perchiste de Versailles, a dû faire face en 2015 à quelques «galères» avant de goûter pour la première fois à la joie d’une médaille nationale.

Parmi les plus doués de sa génération au niveau national depuis bientôt trois ans, Hubert Coyco a vécu la saison dernière une grosse désillusion en devant déclarer forfait au dernier moment avant le championnat de France en plein air. La raison ? «Je me suis fait une entorse au pouce lors du dernier saut de mon dernier entraînement deux ou trois jours avant les ‘’France’’. La perche s’est cassée en deux, raconte celui qui aurait pu venir se mêler à la lutte pour les premières places. J’ai vraiment été triste de ne pas avoir pu y  participer car j’étais sur une bonne dynamique en fin de saison. Mais ça m’a motivé encore plus pour la suite.»

La suite, c’est donc une saison hivernale 2016 avec un appétit   d’ogre. Et également, à nouveau, quelques difficultés à surmonter comme cette chute sur le dos à l’entraînement en novembre qui a refroidi ses ardeurs pendant quelques semaines. «Après ça, il y a eu une petite période de doute. J’ai mis un mois à m’en remettre, je n’arrivais plus à “piquer”.» Entendez par là, à sortir des sauts à la hauteur de son véritable talent.  

Puis, à partir de début janvier, le jeune lycéen a retrouvé ses plus belles sensations, enchaînant les performances de premier plan. Et c’est avec la 4e meilleure performance des engagés qu’il s’est ainsi présenté, le week-end dernier, au championnat de France en salle. «J’étais vraiment motivé, ajoute-t-il. Je savais que j’avais mes chances de podium même si ce n’était pas gagné d’avance.»

Dans un jour de grâce, Hubert a réussi à répondre présent face au défi qui se présentait à lui. D’abord en effacant une barre à 4,60m, soit deux centimètres plus haut que son record avant la compétition. Puis, en passant ensuite 4,70m pour s’offrir une très belle médaille de bronze.  «Je suis super content car, il y a quelques mois en arrière, je n’aurais pas imaginé sauter aussi haut», confie-t-il, bien conscient de revenir de loin.

Désormais, le perchiste versaillais a le regard tourné vers la saison estivale où il pourrait bien faire à nouveau parler de lui. Au niveau national, voire même international puisque les minima pour le championnat d’Europe cadets (du 14 au 17 juillet en Géorgie) ont été fixés cette année à 4,90m. «C’est le premier objectif que je me fixe pour cet été, annonce Hubert, entraîné au quotidien par son père, Jérôme, également ancien perchiste. Et puis, pourquoi pas viser une médaille d’or au championnat de France. Quand on est monté sur la troisième marche d’un podium, on a envie ensuite d’aller voir un peu plus haut dessus.»