Que font nos athlètes durant cette période de confinement ? Nous leur avons proposé une petite interview de circonstance idée d’entretenir avec eux le lien ! C’est au tour de Lise-marie Lucas (56’’72 au 400m) de se prêter au jeu des questions.

Alors l’entraînement #Restecheztoi ça donne quoi ?

« Des footings de 5 km deux à trois fois par semaine à un rythme plutôt cool sauf le dernier kilomètre... C'est plus fort que moi, je fonce ! Quand j'ai besoin de me défouler, je fais une série de fractionné. Sinon c'est : abdos/gainage/lombaires et du travail d’ischio-jambiers tous les jours ou presque. Et j'essaye aussi de retrouver de la souplesse mais c'est dur de le faire tous les jours.

Comment occupes-tu tes journées ?

J'occupais mes journées en faisant du bricolage comme on est propriétaire depuis peu, mais il me manque, là, de la peinture pour finir… Sinon lecture, films (en anglais, je ne désespère pas de devenir bilingue), j'écoute beaucoup de musique parce que j'adore chanter (je chante vraiment mal par contre), un peu de cuisine, de papotage avec les copines en Normandie et un peu d'apéro en visio.

Qu’est-ce qui te manque le plus dans cette période de confinement ?

Le boulot, le tartan, les week-ends en famille, etc. Le plus dur c'est vraiment de ne pas marcher. Habituellement je fais environ dix kilomètres de marche par jour comme je suis vendeuse chez décathlon. Et là, à peine deux par jour...

Qu’est-ce que tu feras en premier quand le confinement sera levé ?

Je pense que je vais retourner travailler, et foncer en Normandie pour fêter les 60 ans de mon père, les 28 ans de ma meilleur amie et la crémaillère d'une autre amie fraîchement devenue propriétaire. Je vais partir aussi en vacances parce que mes congés d'été vont vite arriver après le déconfinement ahah.

Les Interclubs, compétition phare du début de saison par son approche collective, n’auront pas lieu cette année, pas trop déçue ?

J'ai déjà connu des étés sans compétitions pour cause de blessure donc psychologiquement, j'ai appris à gérer ce type de frustration. Après, le plus dur, c'est de me dire qu'il n'y aura pas de relais 4x400m cette année. Et l'an prochain, pas sûre d'être dans le collectif… la jeunesse va peut-être me virer (rires) !

Quelle est ta séance d’entraînement préférée en temps normal ?

Quand je ne suis pas en forme, une bonne séance de sprint long. Pas plus de 180m. Sinon une bonne spé 400 type 200 + 200 (r : 1’) ou 150 + 250 (r : 1’).

Et celle que tu redoutes le plus ?

Une spé type 4x200 ou 3x300. Je vomis forcément !

Au fait, depuis quand es-tu athlète à l’UAV ?

Depuis la saison 2018. Je suis arrivée à Versailles fin 2015 mais j'étais licenciée au Havre. J'ai eu beaucoup de mal à quitter mon club, mon coach avec qui j'ai décroché des médailles aux championnats de France. C'était dur aussi pour moi de quitter ma région. Je cours en Normandie depuis l'âge de 7 ans, je connais tout le monde. L'ambiance sur les stades est toujours plus conviviale qu'en Ile-de-France comme on se connaît tous. Mais les déplacements hebdomadaires en Normandie devenaient épuisants. L'entraînement à distance et sans groupe ont des limites aussi.

On m'avait parlé de Saint-Quentin mais à l'époque, je me déplaçais à vélo et faire du train pour aller courir, non merci. J'ai rencontré Basile lors de séances quand je venais sur le stade. On a discuté du club, des objectifs, de l'ambiance familiale. Tout ce que j'aime. La performance dans la joie et la bonne humeur.  En septembre 2018, j'étais donc officiellement une athlète versaillaise ou une "parisienne" pour mes normands (rires) !